Voilà une Maserati des plus originales, la carrosserie des 34 exemplaires produits évoluant grandement suivant le carrossier choisit.

Alors voilà un bon sujet pour un quizz afin de retrouver les auteurs de ces chefs d'œuvres.  

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Stéphane

Deux autres photos pour compléter le quizz !

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Stéphane

Pour les photos extérieures :

1 Ghia
2 Touring
3
4 Pinifarina
5
6 Allemano
7 Allemano
8
9
10 Touring
11 Frua
12 Bertone
13 Bertone

Pour certaines, je n'ai pas trouvé tout seul
Il me semble que Zagato n'en a pas fait, cela m'étonne.
Sinon, ma préférence va plutôt vers les modèles Allemano et Frua.

Bravo Nicolas.

3 Allemano
5 Pininfarina
8 Touring
9 Frua


Sur les 34 exemplaires, 22 ont été carrossés par Allemano.
Les 12 et 13 sont la même voiture. Elle a d'abord été fabriquée par Ghia telle que présentée en photo 12 puis recarrossée en 13.

Stéphane

Quelques mots sur le début de l'histoire des 5000 GT.

Pendant de nombreuses années après la deuxième guerre mondiale, la firme Maserati va tenter de survivre en construisant exclusivement des voitures de course. Une survie difficile car la concurrence est rude !.. Ce n’est qu’en 1957 que l’entreprise décide de présenter un véhicule routier à part entière qui va bénéficier de la renommée de la marque sur les circuits. C’est la 3500 GT, carrossée par l’italien Touring et présentée au Salon de l’Automobile de Genève. Ce sera un grand succès commercial et la voiture assurera la pérennité de la firme.

C’est à cette époque que le Shah d’Iran adresse à Maserati une bien curieuse commande : une voiture conçue exclusivement pour lui. C’est l’ingénieur en chef de Maserati, Giulio Alfieri qui va s’occuper du projet. Côté moteur on choisit ce que Maserati fait de mieux et qui a déjà été éprouvé en course sur la 450s : un V8 de 5 litres de cylindrée qui délivre une puissance maxi de l’ordre de 350 cv. Quant à la carrosserie elle sera confiée à Touring qui en fera un coupé. Peint de couleur bleu sombre le coupé 5000 GT est né et il sera présenté au public au salon de Turin en 1959.

Le shah se montre très satisfait de son véhicule et deux autres châssis sont réalisés pour Touring qui sortira deux autres véhicules en 1960 et 1961. La Maserati 500 GT est alors la meilleure Grand Tourer sur le marché et le flambeau de la marque italienne. Mais la clientèle pour ce genre de voitures excessivement chère est assez rare. Il y aura bien le patron de Fiat Giovanni Agnelli et le Roi d’Arabie Saoudite. Des ventes très bonne pour l’image de la marque mais pas suffisante pour donner suffisamment d’activité à l’entreprise.

Une nouvelle production est lancée en 1961 en partenariat avec Carrozeria Allemano. C’est le styliste Giovanni Michelotti qui va réaliser un nouveau coupé 5000 GT qui va être motorisé par le moteur Tipo AM 103, un V8 à 90° en alliage léger de 4941 cc de cylindrée implanté longitudinalement à l’avant. Il dispose d’une injection électronique et sa puissance maxi est de 340 cv à 5800 t/mn. Il est couplé à une boite de vitesses manuelle à quatre rapports.

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Officieusement ce coupé Allemano est baptisé « Indianapolis » en mémoire des deux victoires obtenues par Maserati en 1938 et 1940 sur le mythique circuit américain où se courent les « 500 miles ».

Selon le constructeur lui-même, la production de Maserati a toujours été caractérisée par des automobiles d’une élégance aristocratique et cette double notion n’a jamais été si bien concrétisée que par la légendaire 5000 GT. Voiture exclusive s’il en est, même selon les critères de la marque, - elle coûtait en 1960 le prix d’une Rolls-Royce Siver Cloud II – la 5000 GT à moteur V8, haut de gamme absolu, ne fut produite que sur commande, rappel d’une époque où les riches connaisseurs préféraient s’adresser à leur carrossier préféré pour habiller un châssis selon leur goût.
À partir du numéro « 103.002 », les châssis reçurent des numéros pairs jusqu’au « 103.066 » c’est-à-dire qu’entre 1959 et 1964, 34 voitures seulement furent construites ce qui fait de la 5000 GT un chef-d’œuvre encore plus rare que la Ferrari 400 Superamerica sortie à 47 exemplaires pendant la même période.
La première 5000 GT fut commandée par le Shah d’Iran, fanatique reconnu de Maserati, qui précéda sur le carnet de commande le patron de FIAT, Gianni Agnelli, Briggs Cunningham et l’Aga Khan, entre autres personnalités marquantes.

Désignée Tipo 103, la 5000 GT fut la première Gran Turismo à moteur V8 de Maserati. Son moteur, qui devait tout à celui de la malheureuse 450 S sport-compétition, fut adapté à un usage routier. Doté de quatre arbres à cames en tête, ce superbe V8 vit sa cylindrée portée de 4,5 à 4,9 litres, la puissance à 325 ch à 5 500 tr/min et le couple à près de 46 m/kg à 3 600 tours. En 1960, ce groupe fut amélioré, puis la voiture reçut l’injection Lucas et la boîte ZF à cinq rapports. Lors d’un essai, le journaliste Bernard Cahier fut prié par Guerrino Bertocchi, pilote metteur au point de l’usine, ne pas s’étonner de l’aisance avec laquelle la 5000 GT atteignait (à l’époque) 250 km/h, sinon 275 km/h avec un pont un peu plus long !

Stéphane

Merci pour cet article Steph !

J'ajoute quelques clichés du modèle Allemano que j'ai pris à l'occasion du Centenaire.

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C'est bien la Maserati 5000 GT Allemano que nous avions pu admirer à Cremona ?

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Stéphane

On voit bien les phares de la Citroën Ami 6.

Stéphane